Cet article examine comment la mémoire de la migration est utilisée pour maintenir les frontières entre statuts sociaux en Gambie, notamment entre les personnes de condition libre et les descendants d'esclaves. Les recherches sur les communautés soninkés de la région de l'Upper River montrent que l'oubli des origines et des parcours migratoires des descendants d'esclaves participe à la reproduction de leur condition servile.
Le droit français est-il assez bien outillé pour pouvoir caractériser ce qui relève du travail sous la contrainte, de la servitude ou de l'esclavage ? Permet-il de lutter efficacement contre toutes les formes de travail indigne et d'indemniser justement les victimes ? Tel ne semble pas l'avis de la Cour européenne des droits de l'Homme.
En Afrique, aux Antilles et sur le continent américain, les esclaves ont joué un rôle majeur dont l'histoire est connue grâce aux nombreux récits de vie qu'ils ont écrits ou qui furent recueillis. Le développement, après la découverte du Brésil en 1500, de la traite en droiture dans l'Atlantique sud, est étudié ; tout comme l'esclavage interne précolonial dans les sociétés africaines au XIXe siècle.
Cet article met en lien la mobilité des migrants issus de sociétés fortement stratifiées par la mémoire de l'esclavage interne en Afrique de l'Ouest. L'auteure s'intéresse en particulier à la façon dont les migrants peuls (et soninké) se déplacent avec leur statut social d'esclave vers et dans les villes de Bamako et Paris.
Aucune région au monde n'a connu une histoire aussi longue de la traite et de l'esclavage que l'Afrique orientale et l'océan Indien. Les Africains et les Malgaches sont majoritaires parmi les esclaves. Les esclaves sont redistribués et vendus aux quatre coins de l'océan Indien mais aussi vers l'Atlantique. Une approche novatrice et percutante à partir d'études de cas originales et fouillées, menées par les meilleurs spécialistes de ces questions.
Partant du débat actuel sur la mémoire collective pour plonger dans le passé et envisager l'événement et sa transmission, puis les transformations du paysage mémoriel de la Caraïbe, cette contribution à l'anthropologie de la mémoire de l'esclavage suit le trajet des souvenirs depuis la scène fondatrice jusqu'à leur formalisation en récits ou leur inscription au coeur des relations sociales.
Comment historiens, anthropologues, géographes ou sociologues d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe se sont-ils appropriés la démarche et les problématiques de l'Atlantique noir ? En quoi les perspectives ouvertes par cette approche novatrice ont-elles transformé la manière de penser les relations entre les trois continents ? C'est à ces questions qu'entend répondre cet ouvrage (extrait de la quatrième de couverture).
Récit original d'un capitaine négrier anglais qui apporte une information de première main sur la traite des Noirs entre la côte de Guinée et les Antilles.
A la fin du XVIIe siècle, Aphra Behn retraçait le destin d'un prince guinéen d'une grande beauté qui a fini sa vie dans une plantation du Surinam au cours des années 1660. Historien, l'auteur se penche sur la vision du monde de cette dramaturge anglaise qui s'accommode de l'esclavage mais ne repose pas pour autant sur le racisme.
Dans la première moitié du XIXe siècle, alors que la plupart des pays du Nouveau Monde renoncent à l'esclavage et que l'Angleterre l'abolit à son tour, la France ne semble pas pressée de mettre fin à une pratique profondément ancrée dans les colonies, mais qui paraît bien abstraite vue de Paris...(extrait de la quatrième de couverture).
...Des historiens ont rassemblé l'essentiel des textes de combat de Schoelcher avant l'abolition de l'esclavage jusqu'à sa mort...
Depuis quelques temps déjà, " la question noire " est apparue dans le débat français. Manipulée par les plus extrêmes, rarement définie, l'expression s'est répandue dans les médias sans que l'on s'attache vraiment à son histoire. L'auteur pose ici les bases d'un travail historique pour suivre la construction, d'un continent à l'autre, de la catégorie " esclave" et sa racialisation tout au long des différentes colonisations.